Ce n’est un secret pour personne, la récente pandémie a perturbé la mobilité internationale des étudiants au travers le monde. Pourtant, malgré l’importante couverture médiatique de cette crise sanitaire, il reste difficile de trouver des chiffres fiables de son ampleur. C’est pourquoi, Millionroads a mené l’enquête pour l’ENIC (ex-NARIC au Royaume-Uni) sur la façon dont la mobilité internationale des étudiants a été affectée par la Covid-19.
Retrouvez dans cet article la méthodologie data de Millionroads pour mener aux résultats de cette enquête sur la mobilité internationale des jeunes depuis 2018.
Des projets d’études à l’étranger abandonnés
Pour cette enquête, nous avons interrogé un échantillon de près de 250 000 profils contenus dans notre base de données. À partir de celui-ci, nous avons voulu déterminer la proportion d’étudiants qui ont poursuivi leurs études à l’étranger. Pour cela, nous avons principalement cherché à repérer sur les profils ciblés, l’ajout d’une nouvelle étape de formation dans un pays différent.
Nous avons ainsi noté qu’en 2018, 13,1% des profils interrogés ont poursuivi leurs études à l’étranger, contre 9,35% en 2020. En somme, c’est 31,5% des étudiants qui ont abandonné leur projet de formation à l’international depuis 2018.
Une baisse significative notamment due aux différentes restrictions de voyage induites par la pandémie. Un autre indice d’interprétation tiendrait d’une approche plus subjective. En effet, bien que poursuivre ses études à l’étranger est une étape considérable dans un parcours de vie ; les divers confinements et programmes d’apprentissage en ligne ont pu prendre le pas sur le désir de découvrir un autre système éducatif et une autre culture.
De nouvelles opportunités d’emploi à l’international
Sur la problématique du recrutement international des étudiants, nous avons circonscrit notre étude à certains profils. Nous nous sommes en effet concentrés sur les diplômés d’un niveau équivalent à un Master et à un Doctorat. De cette manière, nous avons pu repérer les nouvelles étapes en entreprise ajoutées dans un pays différent du précédent.
Nous avons ainsi noté qu’en 2020, 8,8% des jeunes diplômés ont un obtenu emploi à l’étranger, contre 10,7% en 2018.
Cette baisse du recrutement international de jeunes diplômés s’explique en partie par les incertitudes liées à la crise Covid-19. Globalement, nous avons observé une augmentation de 20% des profils sans emploi à 6 mois après l’obtention de leur diplôme. Cependant, les étudiants avec une première expérience professionnelle ont gardé 4 fois plus de chance que les autres d’avoir une opportunité d’embauche à l’international.
Les difficultés liées à la crise sanitaire sont dores et déjà visibles sur les poursuites d’études et les recrutements internationaux des jeunes diplômés. Pour la première fois depuis le début de la pandémie Covid-19, la mobilité internationale des étudiants a pu être mesurée. Cette étude, initiée par l’ENIC britannique, a pu être accomplie avec efficacité par l’expertise de Millionroads sur l’analyse des données liées aux parcours scolaires et professionnels des individus.
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